Rapport scientifique détaillé
Contenu du rapport :
- Analyse climatique des années 2018 et 2019 et leurs impacts sur l’olivier.
- Importance de l’étude de faisabilité climatique avant tout projet agricole de grande envergure.
- Synthèse et prise de décision.
Résumé du rapport
D’après les données climatiques des organismes internationaux spécialisés, l’été 2019 a été l’un des plus chauds jamais enregistrés, avec des phénomènes météorologiques extrêmes, tout comme l’été 2018. De plus, l’hiver dernier a été long, marqué par des vagues de gel intenses, contrairement à l’hiver 2018. Ces conditions climatiques extrêmes deviennent récurrentes en raison du phénomène El Niño et des dérèglements climatiques qui en découlent.
L’année 2019 a été classée comme la quatrième année la plus chaude en 140 ans de relevés climatiques. Le mois de septembre 2019, quant à lui, a été le deuxième mois le plus chaud jamais enregistré.
Cette chaleur excessive a provoqué un stress thermique considérable ayant eu un impact négatif sur l’agriculture, notamment en Égypte. La productivité a chuté drastiquement, les maladies et ravageurs ont proliféré de manière incontrôlée, et les pertes agricoles ont augmenté en raison des températures élevées. Parmi les effets observés :
- Des précipitations automnales précoces et parfois diluviennes, affectant certaines zones agricoles.
- Un hiver 2019 rigoureux avec des vagues de gel nuisant aux cultures.
- Des variations climatiques brusques entre les saisons, perturbant les processus physiologiques des plantes.
- Une augmentation de l’humidité et des températures nocturnes favorisant le développement de maladies cryptogamiques (anthracnose, taches foliaires de l’olivier).
- Une hausse des populations de ravageurs, notamment la mouche de l’olive et les lépidoptères nuisibles.
L’impact du climat sur l’olivier :
L’analyse des conditions climatiques et des cycles phénologiques de l’olivier révèle que ces changements impactent profondément les différentes étapes de son développement.
L’élévation des températures et la variabilité climatique affectent directement :
- La floraison et la nouaison (mauvaise fécondation, chute des fleurs et des jeunes fruits).
- La maturation des fruits (réduction du calibre, baisse du taux de matière sèche et de la teneur en huile).
- Le cycle de production des oliviers, compromettant les récoltes futures.
En Égypte et dans certains pays arabes, la comparaison avec le climat méditerranéen montre que les besoins en froid de l’olivier n’ont pas été pleinement satisfaits en 2018, affectant directement la production.
En 2019, un printemps anormalement froid a retardé la floraison et accentué les pertes. De plus, des vagues de chaleur extrême en avril et mai ont provoqué une chute prématurée des fleurs et des jeunes fruits, compromettant gravement le rendement.
Conclusion :
L’olivier a été sévèrement impacté par ces conditions climatiques extrêmes :
- En 2018, un déficit en froid hivernal a réduit la production de plus de 30 % pour certaines variétés comme Manzanillo, Picual et Kalamata.
- En 2019, le froid prolongé et les gels successifs ont aggravé les pertes, entraînant une chute excessive des fruits et une baisse significative du poids et de la teneur en huile.
Ces perturbations pourraient également affecter la prochaine saison, en réduisant la formation des bourgeons et en perturbant l’accumulation des réserves énergétiques nécessaires au développement de l’arbre.
L’étude et l’anticipation des conditions climatiques sont donc devenues essentielles pour garantir la viabilité de la culture de l’olivier dans un contexte de changements climatiques de plus en plus marqués.
📖 Rédigé par : Smart Land