La mouche blanche est un insecte piqueur-suceur qui se nourrit de la sève des plantes. Grâce à son appareil buccal perforant, elle aspire la sève directement des feuilles, affaiblissant ainsi la plante et réduisant sa capacité à se développer correctement.
1️⃣ Un insecte autrefois saisonnier, désormais présent toute l’année
Autrefois, la mouche blanche proliférait principalement en période de forte chaleur. Aujourd’hui, elle s’est adaptée et peut être observée tout au long de l’année, rendant sa gestion plus complexe.
2️⃣ Un cycle de reproduction extrêmement rapide
🚨 Une seule femelle peut pondre entre 100 et 300 œufs.
🚀 En seulement une semaine, environ 220 larves peuvent éclore et devenir adultes, prêtes à se reproduire à leur tour.
📈 Cela entraîne une explosion de la population en très peu de temps, rendant son contrôle difficile si aucune mesure n’est prise rapidement.
3️⃣ Une alimentation variée et destructrice
La mouche blanche attaque une large gamme de cultures, contrairement à d’autres insectes spécialisés dans certaines plantes.
🌿 Parmi ses cibles :
- Légumes : courgettes, tomates, haricots, pommes de terre…
- Fruits : plusieurs types sont touchés.
- Plantes ornementales : elle peut causer des dommages aux fleurs et plantes décoratives.
4️⃣ Un vecteur majeur de maladies
📌 La mouche blanche est l’un des principaux vecteurs de virus affectant des cultures comme la tomate, la courgette et le haricot.
📌 Elle contribue aussi, de manière indirecte, à la transmission de maladies sur d’autres cultures comme la pomme de terre et le concombre.
5️⃣ Stratégies de lutte et traitement
🔹 Traitement préventif avec des insecticides systémiques
✔ Injection de 200 g d’Imidaclopride dans le sol 30 jours avant la récolte.
✔ Si le traitement est appliqué dès le début de la plantation, il assure une protection durable, car la substance circule dans la sève et élimine les insectes lors de leur alimentation.
🔹 Traitement curatif par pulvérisation
💡 Pour éviter le développement de résistances, il est crucial d’alterner les insecticides et ne pas utiliser le même produit plusieurs fois de suite.
💡 Une rotation efficace permet de limiter l’apparition d’une souche résistante.
📌 Insecticides recommandés (substances actives) :
- Thiocyclam hydrogenoxalate (Ex: Afsect)
- Spirotetramat (Ex: Movento)
- Thiaméthoxame (Ex: Actara)
- Thiaclopride (Ex: Calypso)
- Spiromesifen (Ex: Oberon)
- Acétamipride (Ex: Mospilan)
- Tolfenpyrad (Ex: Hatchi Hatchi)
- Lambda-cyhalothrine (Ex: Lambda 5% et 10%)
- Deltaméthrine
- Alpha-cyperméthrine
ℹ Conseil : Ajouter 100 ml d’Abamectine à chaque pulvérisation pour une meilleure efficacité.
6️⃣ Mesures complémentaires pour limiter les infestations
🔍 Comprendre les sources d’infestation :
- Une croissance rapide de la population due à son cycle de vie court.
- Un excès d’azote favorise leur développement.
- Une surutilisation d’engrais foliaires peut aussi aggraver la situation.
- Les mouches blanches peuvent provenir de cultures voisines non traitées (ex: luzerne, coton…).
- Les mauvaises herbes constituent un réservoir pour ces insectes.
🔹 Méthodes de contrôle supplémentaires :
✔ Utiliser des pièges collants jaunes pour surveiller et réduire la population.
✔ Employer des insecticides de sources fiables pour éviter les contrefaçons inefficaces.
✔ Toujours respecter la période de sécurité avant récolte (PHI) indiquée sur les étiquettes des produits phytosanitaires.
🌱 Conclusion
La mouche blanche est un adversaire redoutable pour les agriculteurs. Son développement rapide et sa capacité à propager des maladies nécessitent une approche combinée de prévention, traitement ciblé et rotation des produits pour limiter son impact sur les cultures. 🚜🍅